Cet automne, Patrick Bouvard nous a emmené sur une piscine béton avec un PVC armé, sur lequel 2, 3 ans après la pose, s’était déclarée une fuite.
Une première intervention avait permis de colmater une légère fuite sur une soudure.
Or, quelque temps après, une seconde fuite s’est déclarée, ce qui a nécessité de refaire des investigations en partant de zéro. Cette recherche aurait pu être complétée par une détection de fuites sur l’étanchéité du revêtement du bassin.
1/ Dresser un état des lieux en arrivant
L’état des lieux consiste en une fiche contact, sur laquelle on collecte toutes les informations : coordonnées du client, liste de tout le matériel installé sur la piscine et les caractéristiques de celle-ci (taille, profondeur, forme de fond, nombre de pièces à sceller, pompe(s), filtre(s), etc.)
2/ Suspicion de fuite sur les refoulements et les projecteurs
« Compte tenu du niveau d’eau indiqué par le propiétaire de la piscine, je suspecte une fuite sur les refoulements, mais le bassin a été re-rempli par ce dernier… A partir de là, quand je suis dans ce cas de figure, je commence par le serrage des brides (resserrage de toutes les vis de brides de refoulement et prise balai).
Diagnostic : les brides étaient mal serrées et 2 vis (1 sur un refoulement et 1 sur la prise balai) ne sont pas conformes et tournent dans le vide (donc ne serrent pas) ce qui peut expliquer cette perte d’eau. Donc, je décide de réaliser le test à l’encre… pour confirmer ou infirmer mon hypothèse et vérifier si mon serrage a eu un impact positif. Les projecteurs seront aussi vérifiés après… »
3/ Test à l’encre
Il permet de valider si de l’eau s’infiltre entre la bride et le PVC armé. Il en sera de même pour la prise balai et les projecteurs.
On contrôle l’étanchéité du presseétoupe en injectant de l’encre, ainsi que l’étanchéité de la bride, après l’avoir resserrée.
Il s’avère qu’ici le test à l’encre est négatif, il n’y a rien à signaler sur les buses de refoulement, ni au niveau des deux projecteurs, aussi bien le 300 Watts que le 75 Watts.
4/ Test avec un détecteur à cloches
Ce test permet de mettre sous vide la pièce à sceller et de vérifier s’il se crée une dépression, synonyme de fuite. On teste la bonde de fond puis on va faire la même chose sur les refoulements, la prise balai et les projecteurs.
Avec le manche télescopique et la brosse de paroi, on pose la coupelle sur la bonde de fond, de façon à l’isoler, et, s’il y a une fuite, la dépression qui se crée plaque la cloche. Le petit flotteur rouge qui est au-dessus de la coupelle est aspiré vers le bas et la cloche est collée au PVC, vraiment ventousée.
Là, ce n’est vraiment pas le cas, elle s’enlève comme un rien. Sur les 3 refoulements présents, on bouche deux refoulements avec un bouchon normal, on met la cloche sur le 3e. S’il y a fuite, la cloche se plaque, et le petit curseur rouge est aspiré.
Une fois que l’on a déterminé qu’il y avait une fuite sur la canalisation de refoulement, on va mettre la cloche, alternativement, sur les deux autres refoulements, pour identifier quel refoulement a une fuite.
En fait, sur le refoulement qui fuit le plus, si la fuite se situe vraiment en sortie de traversée de paroi, juste derrière la structure, le petit bouchon sera aspiré beaucoup plus vite. Plus on se rapproche de la fuite, plus il est aspiré rapidement.
5/ Test en pression
On va mettre en pression les refoulements grâce au test à l’air comprimé. Les refoulements sont liés deux par deux, donc on va les tester circuit par circuit. Sur le premier refoulement, on place le tuyau d’injection d’air (1), équipé d’un bouchon traversant (2) à l’intérieur du corps de refoulement. On essaye de ne pas le mettre trop en profondeur pour bien tester la traversée de paroi et le collage. L’autre extrémité du flexible est raccordé au compresseur équipé d’un manomètre. L’autre refoulement est obturé par un bouchon (3). Il est préférable d’utiliser une pompe à main, qui permet de gonfler les bouchons de caoutchouc (4), en évitant de les éclater. Le compresseur est trop puissant, on en maîtrise mal la puissance et on risque de l’exploser. On gonfle d’air les canalisations pour les monter en pression.
Une fois la pression de 1 bar, 1.5 bar atteinte, il suffit de couper l’entrée d’air et de regarder si le manomètre descend ou pas. S’il descend, c’est qu’il y a une fuite !
On effectue cette opération canalisation par canalisation. Ici, le test est négatif, il n’y a donc pas de fuite de ce côté-là… Il faut penser quand on fait un test en pression que ça peut être aussi la vanne qui est sur la filtration qui peut ne pas être étanche. Le circuit de la prise balai sera testé de la même façon. Là-aussi, sans résultats. On vérifie ensuite les skimmers.
6/ Vérification des skimmers
Compte-tenu du fait qu’il n’y a aucune trace d’humidité apparente à l’arrière et en-dessous au niveau des tuyaux et que les skimmers sont pleins d’eau, la tuyauterie n’est pas mise en cause.
Qui plus est, le niveau d’eau continue de descendre sous les skimmers. «
Donc à partir de là, je pense que cela ne vient pas des skimmers. Je réalise quand même une inspection visuelle de leur intégrité.
Cela me permet de déceler 1 fissure sur chaque corps que je répare avec de l’ABS liquide. »
7/ Rapport d’intervention
« Je rédige mon rapport d’intervention que j’ai annoté au fur-et-à-mesure de mes recherches afin de l’adresser à mon client, accompagné de la fiche de détection et de ma facture. »
La Société Rêves d’Eau, établie à FREJUS a rejoint cet été le réseau de pisciniers OCEAZUR, spécialisé depuis 2004 dans l’entretien, la rénovation et le dépannage des piscines. Gérée par Patrick Bouvard, piscinier riche d’une expérience affirmée en la matière, cette enseigne propose ses multiples services d’interventions rapides sur toute la côte Est du Var (Fréjus, Puget-sur-Argens, Saint-Raphaël, Agay...), ainsi que sur les communes limitrophes des Alpes-Maritimes (Le Tanneron, Mandelieu...).
Patrick Bouvard est spécialisé, entre autre, dans la recherche de fuites en piscine.