La Fédération des Professionnels de la Piscine et du Spa (FPP) est montée au créneau afin de répondre aux collectivités qui envisageraient de restreindre l’usage de l’eau pour les piscines individuelles.
Les piscines privées ne sont pas gourmandes en eau !
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : non, une piscine n'est pas un gouffre à eau ! Les trois millions de bassins privés que compte la France ne représentent, en effet, que 0,15 % de la consommation globale en eau du pays. Un argument avancé également par la FPP qui souligne dans un communiqué de presse que c’est plutôt la mauvaise gestion de l’eau dans l’Hexagone qu’il faudrait remettre en question. À titre de comparaison, la fédération rappelle d’ailleurs que « les fuites des réseaux français d’eau potable gaspillent chaque année plus d’1 milliard de m3 d’eau ! ». Des statistiques sans appel qui ont poussé la FPP à se rapprocher des préfets envisageant de restreindre l’usage de l’eau pour les piscines privées. Une décision sans fondement – la corrélation bassin privé/consommation démesurée d’eau est désormais caduque – qui pourrait avoir un impact négatif sans précédent sur plus de 3 500 entreprises du secteur et, par ricochet, sur 60 000 emplois directs et indirects. Alors que ces mêmes professionnels s’engagent depuis des années à former les détenteurs de piscines à adopter les bons gestes pour justement limiter la consommation d’eau et que les fabricants de piscines et d’équipements mettent au point des technologies résolument tournées vers l’économie d’eau et d’énergie.
Les chiffres de la vraie consommation d'eau de l'ensemble des piscines en France - Crédit : FPP
Avoir une piscine réduit sa consommation de CO2 !
Et la FPP entérine sa position en rappelant que posséder une piscine a des bénéfices inattendus. En effet, leur démocratisation - 44 % sont des ouvriers/employés ou agriculteurs et 39 % des possesseurs d’un bassin correspondent à des foyers dont les revenus sont inférieurs à 3 000 € - due à la popularité des piscines de petite taille, permet notamment d’affronter plus facilement les périodes de chaleur sans besoin de se déplacer jusqu’à un point d’eau parfois éloigné et donc réduire sa consommation de CO2. En outre, posséder un bassin dans son jardin est devenu une manière de passer des vacances estivales peu coûteuses alors que l’inflation des prix rend souvent l’évasion impossible. Et la FPP de conclure : « Interdire l’usage de l’eau dans les piscines ne résoudra en rien le problème de sécheresse dans certaines régions françaises ».